Gabriel Malek

Diplômé de Sciences Po en affaires publiques et de l’ENS Ulm en histoire , Gabriel Malek a débuté sa carrière au cabinet du Haut-commissaire à l’ESS et à l’innovation sociale, avant de fonder puis coordonner les activités du Cercle et du Forum de Giverny, premier rendez-vous annuel de la RSE. Déçu par l’omniprésent greenwashing de la RSE actuelle, il fonde l’association Alter Kapitæ qui milite pour la décroissance prospère, anime des conférences et intervient régulièrement dans des médias comme La Croix, le Journal du CJD ou Usbek & Rica pour commenter le débat public sur ces enjeux.

Les sensei de la décroissance. L’univers manga comme terreau de l’imaginaire radical,
éditions Payot, 2024

En 2022, un livre sur sept achetés dans l’hexagone est un manga. Gabriel Malek interprète cet engouement sans précédent, notamment de la jeunesse, comme un symptôme du délitement de l’idéologie capitaliste confrontée à la réalité des limites planétaires qu’elle a transgressées et aux crises sociales brutales qu’elle a enfantées. L’impuissance individuelle et collective ressentie par le public face à un pouvoir qui se raidit de plus en plus pour protéger un système qui ne bénéficie plus qu’aux élites, est en demande d’épopées de résistance : c’est précisément ce que l’univers manga offre à ses fans.

Cet essai riche de très nombreux exemples issus des grands classiques mangas (de l’univers de Miyazaki à One Piece en passant par Hunter x Hunter, L’Attaque des Titans ou encore Death Note) permet d’éclairer d’un jour nouveau l’engouement autour de l’univers manga, offrant au passage à ce dernier et à ses fans une reconnaissance sociétale et artistique digne, que la société bourgeoise se refuse à leur accorder depuis plus de quarante ans maintenant.

Photo :  Raphaël Cloix

• Les sensei de la décroissance. L’univers manga comme terreau de l’imaginaire radical, éditions Payot, 2024