Les Temps nouveaux. En finir avec la nostalgie des Trente Glorieuses
Le souvenir d’une société prospère, unie par la consommation, dans un monde dont les ressources semblaient alors infinies reste vivace. On regrette une société où chacun et chaque chose était à sa juste place, adossée à des valeurs traditionnelles, mais aussi éprise de travail et de bien-être. Une société de l’insouciance et de l’optimisme, où les fins du mois et la fin du monde semblaient moins confondues qu’aujourd’hui. Une société portée où triomphaient la famille, des relations (apparemment) apaisées entre les genres, marquée par une certaine conception de la séduction et de l’amour, que le mouvement #MeToo n’aurait pas encore remis en cause. Une France culturellement homogène qui ne connaissait pas encore le défi du multiculturalisme, où les clivages étaient invariables et bien identifiés de tous, portés par des partis et des syndicats puissants.
Et si la nostalgie de cette parenthèse fantasmée de prospérité nous empêchait de considérer les défis qui s’imposent au présent, et d’y faire face ? Une douzaine d’auteurs reconnus et issus de champs intellectuels différents (Laurent Berger, Eric Fottorino, Maïa Mazaurette, Dominique Méda, Michelle Perrot, Thomas Schlesser…) souligneront, en reprenant chacune des facettes de cette période, la nouveauté des enjeux de notre époque. Parce que le “c’était mieux avant” ne peut être source d’avenir, il est venu le temps de vivre maintenant.
Sous la direction de Vincent Martigny est un historien et politologue français. Professeur à l’université Côte d’Azur et à l’École polytechnique, il fait également partie du comité de rédaction du journal Le 1
En partenariat avec La Base, Malraux Scène Nationale et en présence de la Librairie Garin.
Photo : Bénédicte Roscot